Mon pompon pour un lit bien douillet!

Kiliska bailla. A la vitesse d’un escargot, il se dirigeait vers le bureau des objets trouvés. C’est que Kanae semblait prendre un malin plaisir à lui refourguer cette pièce. Etait-ce pour se venger du bordel que Rémi et lui avaient mis la dernière fois ? Bien possible… mais par contre, ce n’était absolument pas une raison pour l’obliger à y aller avant même que les torches s’allument !A son jeune âge, on avait besoin de sommeil pour bien grandir et là, c’était précisément le sommeil qui lui manquait !

Tant bien que mal, il finit par arriver à destination, inséra la clé dans la serrure, ouvrit la porte et pénétra au ralenti dans sa prison du jour. A nouveau, il bailla puis se hissa difficilement sur le tabouret. Il se sentait si fatigué qu’il dut s’y reprendre à trois fois avant de réussir à s’y installer. Il venait tout juste de commencer à classer les formulaires de la veille que la clochette d’entrée tinta. Le jour venait à peine de commencer que déjà il avait un client !

« Bonjour… » Fit Kiliska en étouffant un bâillement. « Vous cherchez quelque chose de précis ? »

Frottant ses petits yeux embués de sommeil, le petit mog leva la tête et découvrit un humain relativement âgé devant lui. Surpris, il se figea l’espace d’un instant. D’ordinaire, c’était plutôt de jeune gens fort, frais et dispos qui se présentaient à lui et pas des vieux défraichis ayant presque un pied dans la tombe. Cela attisa la curiosité de Kiliska.

Borys sifflait joyeusement en déambulant dans le grand couloir du niveau -1. Fraichement débarqué de la surface, il prenait tranquillement ses marques avant de poursuivre plus profondément son exploration des lieux. Pas question de tomber dans un traquenard sans avoir une porte de sortie tout prête ! Son instinct lui disait de bien prévoir ses solutions de repli et avec le temps, il avait appris à faire confiance à son instinct justement. Il se mit donc à examiner la porte la plus proche. Un écriteau était posé dessus et disait ceci : salle d’entrainement. Borys esquissa une grimace. Il n’avait pas trop envie de se prendre des coups juste pour le fun. Quelque chose lui disait qu’il allait suffisamment s’en prendre comme ça durant sa visite du donjon. Il délaissa donc de la fameuse porte et se tourna vers la suivante. Celle-ci se trouvait juste en face et venait se refermer sur un truc vaguement blanc.
 
Intrigué, Borys se décida à aller voir de quoi ou qui il s’agissait. En deux enjambées, il traversa le couloir, poussa la porte d’un geste énergique et pénétra à l’intérieur de la pièce. Il y régnait un capharnaüm difficilement descriptible qui laissa le vieil homme perplexe. Etait-ce une réserve ? Un magasin ? A cet instant, il entendit une petite voix lui demander ce qu’il désirait. Il chercha des yeux la provenance de la voix et finit par découvrir une espèce de petit animal blanc avec un pompon rouge au-dessus de la tête qui l’observait avec curiosité.
 
« Bien le bonjour, mon jeune ami. Je viens juste d’arriver dans votre charmante …euh… demeure et je me demandais à quoi servait cette pièce ? J’ai déjà vu le vestiaire et localisé la salle d’entrainement mais sur votre porte, il n’y avait point d’écriteau indiquant sa fonction. Pourriez-vous éclairer ma lanterne par le plus grand des hasards ? »
 
Un petit coup de pommade ne faisait jamais de mal quand on venait d’atterrir dans ce genre d’endroit et Borys pouvait se vanter d’être un spécialiste dans le domaine !

Kiliska ne fut pas déçu de son premier client du jour ! Non seulement, ce dernier avait un langage des plus polis (et dans ce donjon, ça ne courait malheureusement pas les couloirs  XD)  mais en plus, il s’intéressait aux activités du pauvre petit mog qu’il était ! Pour un peu, on aurait entendu les trompettes jouaient un alléluia. Les yeux pleins d’étoiles scintillantes, kiliska délaissa momentanément sa pile de feuilles à ranger, sauta en bas de son tabouret et s’approcha de Borys.

« Ici, vous êtes au bureau des objets trouvés ! » répondit la peluche trop contente de se rendre utile et surtout qu’on s’intéresse à elle. « Vous voyez, il y a beaucoup de monde dans ce lieu et inexorablement, y’en a toujours un qui oublie un truc dans un recoin ou qui laisse trainer ses affaires au beau milieu des couloirs ! »

Le jeune mog ouvrit grands ses bras pour désigner le bazar qui régnait dans la pièce.

« Dès que la milice de Kanae trouve un truc, elle me le ramène au cas où le propriétaire voudrait récupérer son bien. »

Puis il poussa un soupir résigné.

« Mais comme vous pouvez le voir, il est plutôt rare qu’on vienne réclamer un objet. Dans le meilleur des cas, son propriétaire n’en veut tout simplement plus et dans le pire, il est mort ! Dans les deux cas de figure, ça me fait du boulot en plus ! »

Réalisant alors qu’il risquait de donner une mauvaise image du donjon et craignant que Kanae l’apprenne, Kiliska crut bon de rajouter : « N’allez pas croire que j’aime pas mon boulot mais c’est juste que la plupart du temps, je me sens seul et que les visites sont plutôt rares ! »

Puis il toussota pour s’éclaircir la gorge.

« Bon ceci étant dit, que puis-je pour votre service ? »

Tandis que le petit mog lui expliquait en long, en large et en carré ce qu’il en était de cette pièce, Borys hochait invariablement de la tête à chaque information intéressante en murmurant des « hum…hum… ». Un pour le bureau des objets trouvés, un pour les trucs perdus ou oubliés, un pour la milice de Kanae, un pour les morts, un pour … bref vous voyez le tableau ! Toujours est-il que Borys nota tous ces renseignements dans un coin de son cerveau. Une idée commençait à pointer son nez mais auparavant, il se devait de tâter le terrain au cas où il serait miné.

« Eh bien, à dire vrai je n’en ai aucune idée ! »

L’homme se gratta le menton songeur. Puis il regarda la petite boule de poils blanche et eut pitié. Devoir rester enfermé dans cette pièce surchargé à longueur de temps sans aucune visite ou presque. Ça ne devait pas être drôle tous les jours. C’est pour une de ces raisons que brys avait préférait être marchand ambulant plutôt que commerçant sédentaire. Quitte à devoir exercer un métier qu’il n’avait pas choisi, autant le rendre le plus agréable possible !

« Je viens  juste d’arriver et par conséquent, je n’ai encore rien perdu ! Par contre, je ne sais pas si j’ai assez de matériel. Peut-être pourrais-tu m’aider à vérifier mon équipement et à le compléter le cas échéant avec quelques artefacts que tu gardes dans ton fourbi ? Ainsi, j’allégerai tes étagères et je te tiendrai compagnie pendant un petit moment. »

Ce que Borys ne disait pas, c’est qu’il comptait bien repartir avec du nouveau matériel mais sans débourser un seul Gil. Mais cela, le petite mog ne le savait pas encore et heureusement !

« Alors ? Ma proposition te plait ? »

Lorsque Borys lui annonça qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il venait chercher, Kiliska ne put s’empêcher de pousser un soupir de découragement. De tous les aventuriers et monstres qui se baladaient dans le donjon, pourquoi il fallait qu’il tombe sur les cas sociaux ? À croire qu’il était maudit ! À moins que ce ne soit la faute de Kanae encore une fois ?! Mais une fois que l’humain lui eut expliqué pourquoi il n’en savait rien, le mog ne put lui en tenir rigueur et comble de bonheur, le nouveau venu lui proposait un marché qui lui changeait son ordinaire. Alors sans hésiter et sans savoir dans quoi il fourrait les pattes, Kiliska s’écria « marché conclus ! » et tendit une patte à Borys pour sceller leur accord.

Sans plus attendre, il se dirigea vers le bureau qu’il venait de quitter, se hissa à nouveau sur le tabouret sans difficulté puis balaya les piles de papiers avec ses petites pattes de fourrure blanche et les envoya valser sur le sol.

« Voilà ! Comme ça, on aura de la place pour checker ton matériel ! » Fit Kiliska en levant les yeux vers Borys. « Alors ? Montre-moi ce que tu as, histoire de voir si t’es paré pour notre donjon ?! »

*S’ils sont tous aussi faciles que ça à berner, je vais être très très riche !* se mit à penser Borys tandis qu’il serrait la patte du petit mog en guise de top-là. Il s’était attendu à de la résistance de la part du staff du donjon mais à priori, tout ce qu’il avait entendu dire à ce sujet semblait surfait. Elle était loin la bestiole sanguinaire et voleuse dont on lui avait parlé. En même temps, ceux qui la lui avaient décrite étaient ronds comme des barriques, c’est dire !

Le vieux marchand observa le jeune mog regagner sa place derrière le bureau. A le voir galérer à se hisser sur son tabouret, Borys sentit non pas un élan de compassion poindre en lui mais plutôt une occasion de se faire des gils facilement. Cependant, il se garda bien de laisser ses sentiments transparaitre sur son visage. Une fois le ménage fait, il s’approcha de Kiliska, posa son sac sur le bureau. Au bruit qu’il fit, on se doutait par avance qu’il devait être bien rempli. Alors Borys le retourna et une multitude d’objets en tous genres se répandirent sur le bureau dans un fracas tonitruant.

« Désolé pour le vacarme ! C’est que j’en ai des choses la dedans ! »

Puis l’homme se mit à faire un semblant de rangement, triant les bibelots d’un côté, les armes de l’autre et enfin les potions au centre.

« Bon, on va dire que ça ira ainsi ! Allez commençons, mon jeune ami ! »

Il désigna les fioles au centre du bureau.

« Nous avons là 2 potions de soins supérieurs, 1 potion d’éther, 2 potions de blindage, 1 antidote et euh… je ne sais pas trop ce que contient celle-ci ! »

Il tendit au mog une toute petite fiole en verre qui contenait un liquide violet.

« As-tu une idée ? »

Kiliska sursauta lorsque Borys vida son sac sur le bureau. Il s’était attendu à ce que cela fasse du bruit mais pas à ce point ! Instinctivement, il se raidit sur son tabouret et promena sa tête dans toutes les directions comme s’il redoutait quelque chose. Avec un boucan pareil, il s’étonna presque de ne pas voir débouler Kanae leur ordonnant de faire moins de bruit. La tornade ne venant pas, le jeune mog se concentra à nouveau sur son visiteur et le contenu de son sac. Au fur et à mesure que Borys étalait son fourbi, les yeux de Kiliska allaient en s’agrandissant de surprise. Le moindre que l’on puisse dire était que l’humain ne manquait pas de ressources pour « un p’tit nouveau ». Entre les armes, les bibelots en tous genres et les potions variées, il était paré pour l’aventure ! Aussi lorsque l’homme lui demanda ce que pouvait contenir la fiole au liquide violet, le jeune mog fronça son pompon, se saisit de l’objet de toutes les interrogations et l’examina minutieusement.

« Hum… »

Il porta la fiole à son nez mais elle ne sentait rien de particulier, preuve que le bouchon était encore bien étanche. Ensuite, il la retourna pour voir si le flacon était marqué du sceau du fabricant mais rien !

« Hum, hum… »

Kiliska fronça son pompon encore plus fort. L’affaire s’annonçait coriace. Devait-il avouer à Borys qu’il n’en savait pas plus que lui ? Sûr que Kanae n’apprécierait pas ! Le mog étouffa un bâillement et reposa la fiole sur le bureau puis il se laissa glisser en bas du tabouret, se dirigea vers un recoin de la pièce et revint avec une espèce de grimoire presque aussi grand que lui. Il le laissa tomber sur le sol, l’ouvrit et se mit à le feuilleter à la recherche d’on ne sait quoi. Plusieurs minutes s’écoulèrent quand soudain…

« Ça y est ! Je l’ai ! » S’écria la boule de poils avant de se figer.

Kiliska leva vers Borys des yeux stupéfaits et se mit à bafouiller.

« C’est d’où que t’as eu ce truc ? »

Dès que Kiliska se saisit de la fiole mystérieuse, Borys se concentra sur lui.  Malgré toute sa science et ses contacts, il n’avait pas réussi à définir ce que contenait le flacon et cela l’intriguait au plus haut point. Il observa donc le mog avec attention. Dans un premier temps, il y eut du reniflage, puis du retournement et enfin du… rien ! Kiliska avait reposé la fiole au grand dam de Borys. Etait-il en proie à l’ignorance lui aussi ? Cela ne fit qu’attiser de plus belle la curiosité du vieil homme. Que pouvait-bien contenir cette foutue fiole ?

« Il y a un souci, mon jeune ami ? » questionna Borys en voyant Kiliska se dirigeait vers un tas de vieux livres. Mais le petit mog ne lui répondit pas et se saisit d’un vieux grimoire poussiéreux qu’il consulta sans plus attendre. Ce faisant, il libéra un monstrueux nuage de poussières qui fit toussoter le marchand.

« Kuf kuf… Eh bien, que cela raconte-t-il ?...kuf kuf » se renseigna Borys. Cependant la suite, si cela était possible, ne fit qu’attiser bien plus encore sa curiosité. En voyant l’expression hébétée que prenait Kiliska, Borys sentit instinctivement qu’il avait touché le gros lot. Tout naturellement, il se rengorgea avant de répondre au jeune mog.

« Eh bien à vrai dire, je ne sais plus trop d’où je la tiens. C’est que tu vois, je voyage plutôt pas mal ces derniers temps et il m’arrive régulièrement de ramasser des objets sur les bords du chemin en me disant que cela pourrait toujours servir à un moment donné. D’ailleurs, il faudrait que je perde cette fichue manie car mon sac commence à être très lourd pour un vieil homme comme moi. A ce sujet, tu n’aurais pas un coffre cadenassé ou un truc dans le genre où je pourrais déposer certains de mes objets qui ne me sont pas utiles actuellement ? Parce qu’un peu plus de légèreté serait la bienvenue avant d’entreprendre l’exploration du donjon. Surtout si l’on doit prendre ses jambes à son cou ! »

Et Borys rigola doucement sans se rendre compte qu’il avait monopolisé la parole un bon moment.

Kiliska était pendu aux lèvres de Borys. Il buvait les paroles de l’humain et semblait croire tout ce qu’il racontait. En fait, il croyait vraiment tout ce qu’il disait ! Il était fasciné par l’aplomb que possédait le marchand. Cela n’était pas sans lui rappeler celui de quelqu’un d’autre… une dénommée Kanae  si vous voyez le genre ! Aussi fut-il tout heureux de pouvoir l’aider lorsque ce dernier le questionna sur la possibilité de s’alléger de ses objets.

« Oui, oui ! On a exactement ce qu’il vous faut ! » Fit Kiliska en oubliant que Borys n’avait pas vraiment répondu à sa question. « A côté, il y a la banque du donjon. Vous avez la possibilité de louer un coffre à votre nom afin d’y déposer vos possessions en surplus. C’est le moyen le plus sûr et le plus rapide. En plus, en cas de besoin d’un objet particulier se trouvant dans votre coffre, nous pouvons venir vous le livrer sur place. Il suffit simplement de contacter Kanae vie votre ticket d’entrée ! »

Le mog s’essuya le front d’un revers de patte. Il avait bien appris sa leçon et avait récité son speech sans aucun accro. Mais tout cela l’avait quelque peu fatigué et il ne put s’empêcher de bailler. Un long et profond bâillement à s’en décrocher la mâchoire ! Il se frotta les yeux et reporta à nouveau son regard sur le vieux grimoire.

« Ah oui, cette histoire de fiole… » Commença-t-il avant de continuer. « Donc vous ne savez pas vraiment où vous l’avez récupéré, ni qui vous l’a donné, je présume ? »

Il referma le livre, le reposa sur la pile la plus proche puis prit la direction de son bureau.

« C’est embêtant, ça ! Très embêtant ! »

Lorsque Kiliska lui expliqua qu’il possédait la solution à son problème de sacoche débordante, Borys fut à peine surpris. Il avait bien remarqué l’organisation quasi-militaire qui semblait régner dans le donjon. Cela laissait supposer une personne très organisée aux commandes. Avec un lieu aussi vaste, il ne pouvait en être autrement.  Cependant, cette découverte souleva un imprévu dans le plan du marchand : comment écouler sa marchandise et en tirer un profit convenable sans se faire remarquer ? Tout en réfléchissant à son problème, Borys opina de la tête au discours du petit mog et tritura son ticket d’entrée quand on lui expliqua sa seconde utilité. Encore une information des plus intéressantes. Ne désirant pas appeler le mog en chef avant l’heure, le vieil homme remisa le bout de papier dans sa poche.

« Eh bien, eh bien, il faut dormir la nuit, mon jeune ami ! » se moqua gentiment Borys en voyant Kiliska bailler à s’en fendre la mâchoire. Mais la conversation bifurqua à nouveau sur la fiole mystérieuse et son origine. L’insistance avec laquelle le petit mog désirait connaitre la provenance du flacon avait le don d’attiser la curiosité du marchand. Limite, cela aurait pu être louche si Borys ne souhaitait pas tant savoir ce qu’elle contenait.

« Embêtant ? Ah bon ? Et pourquoi cela ? »

Il se gratta doucement les rouflaquettes avant de poursuivre : « Moi, je voudrais bien savoir ce que contient cette fiole pour que tu veuilles autant connaitre sa provenance ? Tu comptes me le dire ou je dois jouer aux devinettes ? »

Puis à son tour, Borys s’approcha du bureau, saisit sa fiole violette et l’examina avec intérêt.

« C’est un poison violent ou un truc du genre ? »

Kiliska était dans la panade. Non seulement l’humain ne répondait pas vraiment aux questions que le mog posait mais en plus, il en posait à son tour avec un ton qui laissait supposer une réponse à venir. Devait-il lui dire ce que le grimoire lui avait appris ? Kanae ne lui reprocherait-elle pas ?

« Hum... » marmonna le petit mog.

Il espérait gagner un peu de temps pour chercher un moyen de se dépêtrer du piège qu’on lui avait tendu. Fort heureusement, la chance semblait de son côté et quand Borys lui demanda s’il pouvait s’agir d’un poison, Kiliska bondit sur l’occasion.

« Non, non, non ! » fit-il avec ferveur et à grand renfort de mouvements de pattes. « Pas d’inquiétude ! Ce n’est pas du poison ! Il n’y a aucun danger de ce côté-là. »

Il s’apprêtait à poursuivre son discours rassurant lorsqu’il sentit ses forces l’abandonner. C’était comme si sa force vitale venait de se faire aspirée. La pièce se mit à tanguer violemment et Kiliska sentit comme un gout de vomi lui remonter le long de l’œsophage.

« Je me sens pas bien ! » Eut-il à peine le temps de dire avant de tomber la tête la première contre le bureau. Il venait de tomber dans les pommes.